Fonction Publique : Retraite progressive ?

Le gouvernement a ouvert un champ de discussion sur les fins de carrière de la fonction publique. L’UNSA participe activement et porte des propositions à la fois sur les conditions de départ à la retraite et sur la gestion des fins de carrière dans la fonction publique.

Que pro­pose le gou­ver­ne­ment ?

Le gou­ver­ne­ment a prévu dans son projet de loi un sys­tème de retraite pro­gres­sive per­met­tant à un sala­rié de pren­dre en partie sa retraite à partir de 62 ans tout en exer­çant à temps par­tiel et donc en pou­vant tou­jours coti­ser et acqué­rir des droits à la retraite. Il s’inter­roge si ce sys­tème peut être étendu aux agents publics.

L’UNSA Fonction Publique plutôt favo­ra­ble.

L’UNSA demande que la retraite pro­gres­sive soit ouverte avant l’âge légale et pro­pose de 59 ans à 57 ans. Avec cette pro­po­si­tion de 57 ans, l’UNSA essaye aussi de trou­ver une réponse à la dis­pa­ri­tion du ser­vice actif que com­porte le projet de loi et qu’elle condamne. Elle sera atten­tive aux condi­tions de calcul de la pen­sion à l’issue de cette période.

Utiliser le CET

Le gou­ver­ne­ment met sur la table une autre pos­si­bi­lité : l’uti­li­sa­tion du Compte Epargne Temps pour que les agents puis­sent amé­na­ger leur fin de car­rière !

L’UNSA Fonction Publique note que tous les agents ne dis­po­sent pas d’un CET. Elle rap­pelle que l’objet du CET n’est pas de partir plus tôt mais de pou­voir pren­dre en compte des jours tra­vaillés ou des heures sup­plé­men­tai­res non rému­né­rées. Elle alerte sur l’absence de CET dans cer­tai­nes col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les et demande à ce qu’il soit rendu obli­ga­toire. L’UNSA estime que cette nou­velle pos­si­bi­lité devra offrir un choix sup­plé­men­taire aux agents. Elle demande que le CET soit dépla­fonné et que l’agent puisse choi­sir réel­le­ment l’orga­ni­sa­tion de la fin de sa car­rière.

La ges­tion de la fin de car­rière : un champ ancien de reven­di­ca­tions de l’UNSA Fonction Publique

Pour l’UNSA, exer­cer réel­le­ment un métier au-delà de 60 ans peut impli­quer des évolutions pro­fes­sion­nel­les. L’UNSA rap­pelle que les agents publics sont réel­le­ment en emploi et occu­pent un poste jusqu’au jour de leur départ en retraite.

L’UNSA pro­pose que, dès l’entrée dans la fonc­tion publi­que, un « pas­se­port de com­pé­ten­ces » soit ins­tauré avec des rendez-vous de car­rière régu­liers, des véri­ta­bles offres de for­ma­tion, un chan­ge­ment com­plet de la consi­dé­ra­tion de l’âge dans les métiers. L’UNSA pro­pose l’ouver­ture d’un chan­tier de négo­cia­tions autour de la ques­tion du « tra­vailler dans la fonc­tion publi­que au-delà de 60 ans ». Le gou­ver­ne­ment ne semble pas encore prêt. Ce dos­sier est pour­tant essen­tiel pour moder­ni­ser la fonc­tion publi­que du XXIe siècle.

Voir en ligne : Comprendre les enjeux de la réforme des retraites

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